Let’s Art 2025 : quand les voix afghanes résonnent à travers la Belgique

Cette année, le festival Let’s Art soufflait ses 15 bougies. Du 11 au 13 décembre, nous avons posé nos valises à Liège, Namur et Bruxelles pour trois soirées qui nous ont profondément marqués. Notre intention ? Créer un espace où les voix afghanes, souvent étouffées ou ignorées, pouvaient enfin résonner librement.

Des histoires qui nous touchent au cœur

Avec nos partenaires de NADOE, nous avons voulu aller au-delà du simple événement culturel. Nous voulions tisser des liens, créer des rencontres authentiques entre des artistes courageux, des personnes en exil et un public curieux et ouvert. Le fil rouge ? L’Afghanistan, ses femmes, ses exilé·e·s, et cette culture riche qu’on oublie trop souvent derrière les gros titres anxiogènes.

Les visages de l’exil

Elio Germani est venu avec ses photos, et quelle claque ! Son exposition sur les sans-papiers afghans en Belgique nous rappelle que l’exil ne s’arrête pas quand on arrive quelque part. C’est un chemin qui continue, souvent dans l’ombre. À Namur particulièrement, lors du vernissage, on a senti cette connexion spéciale entre Elio, ses sujets et le public. Des regards qui se croisent, des histoires qui se racontent sans mots.

La musique qui nous transporte ailleurs

Et puis il y a eu Zubair Nikbin et sa musique traditionnelle afghane. Fermez les yeux un instant : les notes du rubâb qui flottent dans la salle, transportant avec elles des siècles d’histoire et d’émotions. C’était notre façon de montrer que l’Afghanistan, ce n’est pas que les images qu’on voit aux infos. C’est aussi une culture vivante, vibrante, qu’il faut absolument préserver et faire connaître.

Des films qui donnent la chair de poule

Afghanes et Inside Kaboul : ces deux documentaires nous ont tous bouleversés. Imaginez ces femmes afghanes qui, malgré tout, continuent de se battre pour exister, pour être entendues, pour simplement vivre. Après chaque projection, les discussions ont duré bien plus longtemps que prévu. Les gens avaient besoin de parler, de comprendre, de partager ce qu’ils venaient de ressentir. Ces moments-là, spontanés et sincères, c’est exactement ce qu’on cherche à créer avec Let’s Art.

Trois villes, une dynamique collective

Liège a ouvert cette 15ᵉ édition dans une atmosphère conviviale et engagée. Les échanges se sont prolongés bien au-delà des projections, témoignant de l’intérêt du public pour la thématique.

À Namur, le vernissage de l’exposition a marqué un temps fort du festival. Les discussions ont permis des interactions riches entre les participant.e.s, les artistes et les intervenant.e.s.

Bruxelles a conclu le festival avec une soirée empreinte d’émotion et de mobilisation collective. La participation active du public a confirmé la pertinence de notre démarche et l’importance de ces espaces de dialogue.

Un immense merci

Rien de tout ça n’aurait été possible sans :

  • Les artistes et intervenant.e.s qui ont accepté de partager leurs histoires et leur talent
  • Nos partenaires formidables : NADOE, Live in Color Association, Quai 22, et le Centre Tour à Plomb
  • La Fédération Wallonie-Bruxelles et la Ville de Bruxelles qui nous font confiance
  • Et vous, surtout vous, qui êtes venus, qui avez écouté, qui avez posé des questions, qui êtes restés après pour continuer à échanger autour d’un verre

Pourquoi on fait tout ça ?

Depuis 15 ans maintenant, on s’accroche à cette idée simple mais essentielle : la culture doit être accessible à tous et toutes, gratuite, et porteuse de sens. On croit dur comme fer que l’art peut nous aider à comprendre le monde, à résister face à l’injustice et à créer des ponts entre les personnes.

Cette édition 2025 nous a confirmé une chose : oui, l’art peut amplifier les voix qu’on essaie de faire taire. Oui, il peut créer de l’empathie. Et oui, ensemble, on peut faire bouger les lignes.

On se retrouve l’année prochaine pour la 16ᵉ édition ? On a déjà plein d’idées qui bouillonnent…